Ces 5 erreurs que l’on fait tous avec le compostage des feuilles mortes

Le compostage est une pratique écologique bénéfique pour réduire les déchets et enrichir le sol. Malheureusement, de nombreuses personnes font des erreurs courantes lorsqu’elles tentent de composter des feuilles mortes. Ce guide met en lumière cinq erreurs fréquentes et comment les éviter pour optimiser votre expérience de compostage.

Mélanger des matières non compostables

Lorsqu’il s’agit de compostage, il y a souvent une confusion sur ce qui peut être ajouté au bac à compost. Les matériaux secs comme les feuilles mortes sont essentiels, mais mélanger des matières non compostables peut nuire au processus. Par exemple, certaines personnes incluent des plastiques biodégradables ou même des cendres du barbecue, pensant qu’ils se décomposeront comme les feuilles. En réalité, ces éléments peuvent perturber le taux de décomposition et introduire des substances nocives dans le compost fini. Le meilleur moyen d’éviter cette erreur est de se renseigner sur ce qui peut être composté et de toujours privilégier les déchets organiques tels que les tontes de gazon et les restes alimentaires.

Ne pas broyer les feuilles

Les feuilles mortes, bien qu’éligibles pour le compostage, se décomposent plus lentement lorsqu’elles ne sont pas broyées. L’erreur consiste à ajouter des grandes quantités de feuilles entières sans les broyer. Cela empêche une décomposition homogène et rapide. Des tas de feuilles non traitées peuvent également bloquer l’air nécessaire à la bonne fermentation du compost. Il est recommandé de passer les feuilles dans une tondeuse ou un broyeur avant de les ajouter au composteur. Cette méthode réduit leur taille et accélère leur décomposition, rendant ainsi le compostage plus efficace.

Négliger l’aération

Importance de l’oxygène

L’oxygène est crucial dans le processus de compostage, car il aide les micro-organismes à décomposer les matériaux organiques. Une erreur courante est de négliger l’aération du bac à compost. Sans une aération adéquate, le compost risque de dégager une odeur désagréable due à la fermentation anaérobie. Cela peut également attirer des nuisibles indésirables. Pour maintenir un bon flux d’air, il est important de retourner régulièrement le compost avec une fourche ou un autre outil adapté. Cette technique permet de redistribuer l’humidité et favorise une décomposition uniforme.

Mélange approprié

Un autre aspect de l’aération concerne la disposition des couches dans le bac à compost. Un mélange équilibré de matériaux secs comme les feuilles mortes et de matériaux humides comme les résidus de cuisine doit être favorisé. Si les couches sont trop denses, l’air aura du mal à pénétrer, ralentissant ainsi le processus de compostage. Alterner les couches sèches et humides et ajouter des matières volumineuses comme de petites branches peut aider à maintenir une bonne aération.

Mauvaise gestion de l’humidité

Le taux d’humidité joue un rôle primordial dans le compostage des feuilles mortes. Lorsque l’humidité n’est pas correctement gérée, elle peut retarder ou empêcher complètement la décomposition. Ajouter trop d’eau transforme le compost en une masse détrempée et malodorante, tandis qu’un manque d’humidité rendra le tas sec et inactive le processus de décomposition. La règle générale est de garder le compost aussi humide qu’une éponge essorée. Vérifiez régulièrement le niveau d’humidité et ajustez en ajoutant soit de l’eau, soit des matériaux secs selon les besoins.

Omettre l’équilibre carbone-azote

L’équilibre entre le carbone (présent dans les matériaux secs comme les feuilles mortes) et l’azote (trouvé dans les matières humides comme les restes de nourriture) est essentiel pour un compostage optimal. Nombreux sont ceux qui négligent cet équilibre en ajoutant des quantités disproportionnées de l’un par rapport à l’autre. Un excès de carbone retardera la décomposition, tandis qu’un excès d’azote produira des mauvaises odeurs. Pour atteindre un bon équilibre, il est conseillé de mélanger environ deux parts de matériaux carbonés pour chaque part de matériaux azotés. Par exemple, si vous ajoutez deux seaux de feuilles mortes, assurez-vous d’y ajouter un seau de déchets de cuisine riches en azote pour maintenir cet équilibre.

Ignorer les différents types de feuilles

Enfin, toutes les feuilles mortes ne se valent pas lorsqu’il s’agit de compostage. Certaines feuilles, comme celles des chênes, contiennent des niveaux élevés de tanins et prennent beaucoup plus de temps à se décomposer. D’autres, comme les feuilles d’érable, se décomposent rapidement et fournissent un excellent équilibre de nutriments. Une approche commune est d’ajouter toutes les feuilles ensemble sans distinction, ce qui peut ralentir globalement le processus de compostage. Pour obtenir un compost riche et homogène, il est judicieux de séparer les feuilles plus coriaces des feuilles tendres et de les traiter en conséquence. Utilisez les feuilles rapidement décomposables pour démarrer le processus et incluez progressivement les feuilles plus difficiles.