Santé et Bien-être

Pourquoi pouvons-nous avoir le mal des transports et comment il affecte notre corps

Par Alyne , le 18/07/2024 — astuces, conseils, mal des transports, voyage - 6 minutes de lecture
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Le mal des transports, également connu sous le terme de cinétose, est une affection courante qui touche un grand nombre de personnes lors de leurs déplacements en avion, train, mer ou voiture. Caractérisé par des symptômes tels que les nausées, les vertiges et parfois même les vomissements, ce phénomène peut transformer un voyage agréable en une véritable épreuve. Dans cet article, nous explorerons pourquoi nous pouvons avoir le mal des transports et comment cette condition affecte notre corps.

Mécanismes du mal des transports

Le mal des transports est principalement causé par un conflit sensoriel entre les informations envoyées au cerveau par nos yeux, nos oreilles internes et d’autres récepteurs sensoriels.

Rôle du cerveau dans le mal des transports

Le cerveau joue un rôle central dans la gestion du mal des transports. En effet, lorsque vous êtes en mouvement, vos différents organes sensoriels envoient des signaux au cerveau pour lui indiquer votre position et votre mouvement. Ces informations comprennent celles transmises par :

  • Les yeux, qui perçoivent le mouvement autour de vous.
  • Les oreilles internes, qui contiennent l’organe de l’équilibre (vestibule).
  • Les récepteurs sensoriels situés dans les muscles et les articulations, qui informent sur la position du corps.

Conflit sensoriel : source principale des nausées et vertiges

Le mal des transports survient généralement lorsqu’il y a un décalage entre ces différentes sources d’information. Par exemple, lorsque vous lisez un livre dans une voiture en mouvement, vos yeux sont concentrés sur une page fixe tandis que votre oreille interne ressent les vibrations et les mouvements de la voiture. Ce conflit sensoriel provoque des nausées et des vertiges car le cerveau ne sait pas comment interpréter ces signaux contradictoires.

Le mal des transports selon le mode de déplacement

Le mal des transports peut se manifester différemment selon le moyen de transport utilisé. Voyons comment les divers contextes de voyage influent sur cette condition.

Voyager en voiture

La voiture est probablement le mode de transport où l’on expérimente le plus fréquemment le mal des transports, notamment en raison des variations constantes de vitesse et des virages. Les sièges arrière sont particulièrement propices à cette sensation désagréable, car ils offrent souvent une vue limitée de l’horizon. Pour atténuer les symptômes  :

  • S’asseoir à l’avant permet de mieux voir la route et donc de réduire le conflit sensoriel.
  • Fixer un point stable à l’horizon aide également à synchroniser les signaux visuels et vestibulaires.
  • Éviter de lire ou de regarder des écrans pendant le trajet.

Voyager en avion

Le mal de l’air ou mal de l’avion se produit moins fréquemment mais peut être particulièrement sévère en raison des turbulences. Les passagers assis près des ailes ressentent généralement moins les secousses. Voici quelques conseils pour réduire les symptômes :

  • Choisissez un siège situé au-dessus des ailes.
  • Regardez l’horizon ou gardez les yeux fermés pour minimiser les conflits sensoriels.
  • Respirez profondément et lentement pour calmer le système nerveux.

Voyager en mer

Le mal de mer est une forme courante de mal des transports, surtout durant les voyages en bateau où les mouvements constants du navire peuvent perturber l’équilibre interne. Les zones du bateau où les mouvements sont les moins perceptibles sont idéales pour ceux sujets au mal de mer. Quelques astuces peuvent aider à soulager les symptômes :

  • Se stabiliser au centre du bateau où les mouvements sont moins prononcés.
  • Fixer un point fixe à l’horizon.
  • Prendre l’air frais peut aider à diminuer les nausées.

Voyager en train

Bien que le train soit perçu comme étant le moyen de transport le plus stable, certains individus peuvent quand même souffrir de mal des transports, surtout dans les wagons qui oscillent beaucoup. Pour réduire les risques :

  • Préférez les places orientées vers le sens de la marche du train.
  • Reposez-vous et évitez les activités nécessitant une concentration visuelle intense.
Pixabay

Comment le mal des transports affecte notre corps

Au-delà des sensations immédiates de malaise, comprenons comment le mal des transports impacte notre organisme.

Troubles digestifs et nausées

Les réponses corporelles les plus communes incluent les nausées et parfois les vomissements. Ces résultats sont dus à la stimulation excessive du nerf vague, responsable de nombreuses fonctions automatiques telles que la digestion et le rythme cardiaque. Lorsque le cerveau reçoit des signaux conflictuels, cela perturbe la régulation normale des processus digestifs.

Vertiges et perte d’équilibre

Les vertiges proviennent d’une perturbation de l’appareil vestibulaire situé dans notre oreille interne. Lorsque les signaux qu’il transmet au cerveau ne correspondent pas aux autres informations sensorielles reçues, on ressent une fausse impression de mouvement, entraînant des sensations de tourbillonnement et d’instabilité.

Malaise général et fatigue

Souffrir de mal des transports met notre corps dans un état de stress, activant le système nerveux sympathique. Cette activation engendre une sécrétion accrue d’adrénaline, menant ainsi à un état général de malaise et de fatigue après un épisode prolongé de cinétose.

Adapter son environnement pour éviter le mal des transports

Afin de prévenir les symptômes de mal des transports, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour optimiser l’environnement de voyage.

Utilisation de techniques comportementales

Il existe plusieurs techniques simples et pratiques pour anticiper et lutter contre les symptômes. Ces méthodes incluent :

  • Techniques de respiration et relaxation pour réduire le stress et réguler le système nerveux.
  • Conditionnement physique, tel que l’exercice régulier, améliorant la résilience au mal des transports.
  • Adjustment des postures et fixation sur un point fixe pour aligner les perceptions sensorielles.

Interventions médicales et pharmacologiques

Pour les cas sévères, des interventions médicales peuvent s’avérer nécessaires. Certaines options disponibles incluent :

  • Antihistaminiques, connus pour réduire les symptômes.
  • Sédatifs légers pour diminuer l’excitation du système nerveux.
  • Port de bracelets de pression spécifiques agissant sur des points d’acuponcture.

Réglages technologiques innovants

Des technologies modernes viennent également au secours des voyageurs sensibles. Par exemple :

  • Lunettes de réalité virtuelle ajustables pour synchroniser les mouvements visibles avec la perception corporelle.
  • Applications mobiles proposant des exercices sensoriels et cognitifs adaptés pour renforcer l’équilibre neural.
  • Systèmes de voitures autonomes offrant une conduite plus fluide réduisant les embardées.

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